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Comment négocier son salaire ? 🧰

S’il y a bien un élément que nous avons tous en commun, c’est le salaire. Et tous les salariés sont passés par cette étape importante de l’entretien d’embauche : la négociation du salaire. Malheureusement, cette étape demande des compétences en négociation, chose que peu de personnes possèdent. Dans cet article, je vous donne des astuces efficaces pour savoir comment négocier son salaire. Je vous expliquerai comment vous vendre comme un pro à l’entretien d’embauche et comment renégocier votre salaire, si vous êtes déjà salarié.

Apprenez à vous vendre

 

Savoir se vendre est une compétence essentielle pour négocier efficacement son salaire.

 

Beaucoup de jeunes diplômés se font avoir parce qu’ils n’ont pas encore développé cette compétence. Étant donné qu’ils n’ont pas encore la notion de salaire, ils ont tendance à accepter leur premier emploi, même si la paie ne leur convient pas.

 

Et ce n’est pas une mauvaise idée.

 

Car en faisant cela, ils mettent toutes les chances de leur côté pour mieux négocier leur salaire pour leur deuxième emploi. Ils acceptent, car ils savent qu’ils vont obtenir un outil très utile pour leur prochain travail : l’expérience.

 

Voyons ensemble les astuces les plus efficaces pour vous vendre.

 

Préparez les outils

 

J’imagine que vous n’allez pas arriver à votre entretien les mains vides.

 

Vous devrez amener certains documents.

 

Bien sûr, certains sont évidents (CV et lettre de motivation), mais très peu de personnes ont tendance à apporter des documents complémentaires.

 

Et, sachez-le, si a des preuves de votre fiabilité, il sera plus facile pour vous de lui demander un salaire plus élevé.

  • Le CV (Curriculum Vitae) : c’est la première impression que vous donnez. Et votre CV doit vous ressembler. Soignez-le, faites-en sorte qu’il soit lisible organisé et propre. Détaillez les expériences ayant un rapport avec le post auquel vous postulez (si vous postulez le poste de mécanicien, inutile de détailler ce que vous avez fait lorsque vous travaillez dans un fastfood).

 

  • La lettre de motivation : c’est le document qui accompagne généralement le CV. Si vous souhaitez montrer votre fiabilité, utilisez la règle suivante : zéro faute ! Vous voulez faire preuve de sérieux ? Commencez par rédiger correctement ce document et éviter de récupérer un modèle lambda sur Internet. Bien sûr, ce n’est pas la lettre de motivation qui va vous permettre d’avoir un salaire plus élevé à l’embauche. Mais cela vous permettra de donner une bonne image de vous avant même de rencontrer votre recruteur. Et cela facilite généralement les négociations.

 

  • Les documents complémentaires : voilà les éléments qui pourraient jouer en votre faveur. Si votre travail qualitatif a été reconnu plus d’une fois, vous pouvez également ramener les preuves à l’entretien. Des lettres de recommandation, des articles de presse où vous apparaissez ou encore, des mémoires que vous avez rédigés. Tous les éléments qui peuvent vous mettre en valeur pour le post peuvent être utilisés.

 

Préparez l’entretien

 

Restons dans le cadre de l’entretien.

 

Maintenant que vous savez quels documents préparer, voyons ensemble comment préparer votre entretien afin de mettre toutes les chances de votre côté pour négocier au mieux votre futur salaire.

 

Sachez qu’il est rare que l’on vous demande vos prétentions salariales en début d’entretien. Généralement, cette question est posée à la fin.

 

Mais, les échanges qui la précèdent peuvent permettre de rendre votre réponse légitime (ou pas).

 

Pour vous permettre de préparer cela au mieux, vous pouvez réfléchir sur les points suivants avant l’entretien :

  • Vos arguments : sême si vous ne pouvez pas anticiper tout ce qui sera dit le jour de l’entretien, vous pouvez tout de même préparer certaines questions ainsi que les arguments de réponse. Par exemple, savoir « pourquoi vous et pas quelqu’un d’autre ». Il est difficile de trouver une réponse à cette question instantanément. Évidemment, vous trouverez des réponses banales sur Internet. Et je vous déconseille de vous en inspirer. Essayer plutôt d’étonner votre interlocuteur. Montrez-lui que vous êtes différent et que vos idées viennent de vous et non pas du net. Ainsi, vous ferrez la différence avec les autres candidats à l’aide de vos actes et de votre discours.

 

  • Vos limites : savoir comment négocier son salaire est une chose, mais cela n’a aucune utilité si vous ne vous fixez pas de limites. Si un recruteur vous propose 10€/mois et que vous réussissiez à négocier 100€, avez-vous fais une bonne affaire ? Bon ok, j’exagère, mais vous avez compris l’idée. Fixez-vous un salaire minimum sous lequel votre réponse sera « non ». Bien sûr, faites bien la différence entre le salaire brut et net. L’avantage, c’est que les recruteurs verront devant eux un candidat qui sais ce qu’il veut.

 

  • Votre parcours : s’il y a bien un sujet que vous devrez maîtriser, c’est bien celui-là. Apprenez à parler de votre parcours de manière structurée et logique. Beaucoup de candidats ne font pas cet exercice et se retrouvent avec un discours très brouillon. Cela donne l’impression qu’ils ne savent pas structurer leurs propos et synthétiser une idée. À ce moment-là, ne nous le cachons pas, la crédibilité en prend un coup.

 

 

Mettez en avant vos qualités

Nous en avons tous.

Et vous ne devez pas rester sur les qualités techniques.

L’humain est également important au sein d’une entreprise. Montrez que travailler avez-vous est un vrai plaisir et que votre caractère correspond au profil recherché.

Si par exemple, vous postulez pour être manager, montrez votre côté leader et votre capacité à défendre vos idées.

  

Utilisez les bons mots

Qu’il s’agisse d’un premier entretien ou d’un entretien annuel, savoir aborder le sujet avec les bons mots est indispensable.

En vente ou en négociation, choisir ses mots est extrêmement important.

Placez le mauvais terme au mauvais moment et vous pouvez dire adieu à votre augmentation de salaire.

Voyons comment faire.

 

Adaptez votre discours

Qu’il s’agit d’un entretien pour un premier embauche ou d’un entretien annuel, vous devez adapter votre discours en fonction de la personne avec qui vous parlez.

 

L’image que vous renverrez de vous sera encore plus positive et vous aurez une bonne légitimité lorsque vous négocierez votre salaire.

 

Votre discours doit s’adapter en fonction de deux critères :

  • En fonction de votre interlocuteur : si vous êtes encore à l’étape de recrutement, il y a de fortes chances que vous rencontrez plusieurs interlocuteurs. Le Responsable des Ressources Humaines (RRH), votre futur supérieur hiérarchique ou, parfois, vos futurs collègues. Dans ce cas, vous devrez adapter votre discours en fonction de la personne qui vous écoute. Dans mon cas par exemple, en tant qu’ingénieur électricien, je me voyais mal discuter de disjoncteurs et de section de câble avec le RRH. Non pas parce que je doute des capacités du RRH. Mais simplement parce que ce n’est pas son rôle de tester mes capacités techniques. En revanche, il serait plus logique de parler technique avec un expert ou votre futur supérieur.

 

  • En fonction du poste : Recruteriez-vous quelqu’un de désagréable dans votre entreprise qui serait missionner pour accueillir les clients ? Certainement pas. Ayez donc conscience que votre discours doit être en accord avec le poste que vous visez. Par exemple, si vous allez diriger une équipe sans savoir défendre vos idées, cela risque de ne pas le faire.

 

Renégociez au lieu de quitter

 

Beaucoup de personnes pensent qu’ils sont indispensables dans la société dans laquelle elles travaillent. Et pourtant… La plupart ne le sont pas.

 

À moins que vous ayez plusieurs dizaines d’années d’ancienneté ou que vous ayez des capacités supérieures à la moyenne, vous êtes remplaçable.

 

Mais cela ne vous empêche pas de renégocier votre salaire auprès de votre employeur. Si vous avez les bons arguments, vous pourrez rester dans la même société et obtenir une augmentation de salaire. Une pierre deux coups !

 

Évitez les menaces

 

Je l’ai moi-même fait. Et je me suis rendu compte du danger dans lequel je me suis mis.

 

Utiliser des menaces est une très mauvaise idée. Pour la simple et bonne raison que cela peut se retourner contre vous.

  • « Bonjour Patron, j’me barre… » : débarquer dans le bureau de votre manager et l’informer que vous risquez de partir si vous n’avez pas d’augmentation est l’idée la plus stupide que vous pourrez avoir. Que ferez-vous s’il vous répondait « ok, tu peux t’en aller ! ». Vous sortirez de la pièce sans votre crédibilité. Et la prochaine fois que vous utiliserez cette méthode, votre employeur saura que vous bluffez. C’est une méthode inefficace, car le résultat ne dépend pas de vous, mais de votre supérieur. Utilisez plutôt des procédés sur lesquels vous aurez le contrôle.

 

  • « Si c’est comme ça, je bosserai moins » : voilà encore une stupidité hors norme. Et également une bonne perche pour un licenciement. En faisant cela, non seulement vous n’allez pas avoir d’augmentation, mais vous risquez également de perdre les fruits de votre travail. Vous risquez d’afficher une mauvaise image de vous.

 

N’essayez pas d’aller trop vite

Être trop gourmand peu aussi vous jouer de mauvais tours.

Si vous souhaitez un salaire de base de 40k€ alors que la majorité des personnes étant dans le même secteur d’activité avec le même profil sont payées 28k€, vous risquez de faire marrer votre recruteur.

Si la gourmandise est un vilain défaut, elle peut être dangereuse pour les demandes d’augmentation.

 

Évitez de demander trop

À moins d’avoir une très bonne stratégie de négociation derrière la tête, ayez les pieds sur terre.

Éviter de demander des salaires astronomiques.

Vous risquez de perdre votre crédibilité.

 

Sachez quand demander une augmentation

Il n’est pas rare de voir des jeunes diplômé demandé une augmentation de salaire au bout d’une ou deux années d’exercice.

Généralement, il faut trois années d’expérience pour valoriser une compétence.

Si vous souhaitez négocier une augmentation en utilisant cet argument, assurez-vous d’avoir assez d’arguments pour justifier cette hausse de salaire.

 

N’ayez pas peur

Il est vrai que la négociation et la vente sont deux compétences qui se travaillent.

Mais si vous souhaitez négocier votre salaire, vous n’avez pas d’autres choix que de faire cet exercice.

Beaucoup de personnes ne sont pas d’accord avec le salaire qu’on leur propose ou pensent qu’ils pourraient avoir plus s’ils avaient négocié. Mais après signature, c’est trop tard.

Et cette peur de négocier peut être combattue.

 

Osez dire non

 

Contrairement à ce que nous pensons, dire non n’est pas source de conflit.

 

Il n’y a pas de honte à dire non. Et avoir peur de le faire est totalement absurde.

 

Il suffit juste de le dire de la bonne façon.

  • Ayez des arguments : si vous dites non sans argumenter, sachez que vous êtes en situation de faiblesse. Votre interlocuteur possède des arguments pour vous convaincre que l’offre qu’il vous fait est bonne. Par exemple, lisez la convention collective de l’entreprise avant de venir à l’entretien et, grâce aux grilles salariales, estimez votre fourchette de salaire. Si vous avez un peu d’expérience, vous pouvez mettre cela en avant et proposer qu’on vous propose un salaire plus élevé. En revanche, dans le cas d’un entretien annuel, vous pouvez mettre en avant vos nouvelles compétences acquises et proposer de les revaloriser.

 

  • Soyez catégorique : non, c’est non ! Si on vous propose un salaire avec une potentielle augmentation après avoir fait vos preuves, oubliez. Dans ce cas pourquoi pas proposer, de mettre le salaire maximal avec possibilité de réduction si la qualité de votre travail ne convient pas ? (Bref, désolé je m’emporte un peu). Ne tombez pas dans ce piège car vous risquez d’attendre cette hausse de revenu pendant longtemps.

 

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